La Commedia dell’Arte, forme théâtrale de provenance populaire, dispose des traits distinctifs propres à lui, de sorte qu’ elle peut être approchée et perçue par lui. Le but de notre communication porte à préciser les codes communicatifs dont elle se sert, et par la suite à circonscrire leur fonctionnalité chez les spectaters aux quels elle s’adresse. A l’ aide de ces constatations, nous envisageons d’ explorer, dans la suite leur application potentielle dans un genre spécifique du théâtre, celui qui s’ adresse aux jeunes publics.
Au début de notre analyse, parlant de théâtre populaire, nous pouvons remarquer comme des particularités fondamentales les points suivants:
- Absence du texte écrit
La pièce du théâtre populaire n’ existe point dans la forme écrite du texte. Elle constitue une synthèse orale, transmise de bouche à l’ oreille, de sorte que sa représentation scénique puisse subire des transformations et des changements multiples, selon son contexte de référence, chaque fois, les conditions perceptives du public, au quel elle s’ adresse, et les possibilités expressives des comédiens sur scène.
b. Improvisation
L’ absence du texte écrit et la tranformation orale, favorise (et quelque fois impose) l’ improvisation du comédien. Lui, il se sent à son tour donc obligé de suivre plutôt son talent et son instinct du jeu scénique, pour qu’ il approche plus à l’ horizon d’ attente des spectateures dans la salle, que de s’ exprimer avec des codes théâtrales théoriques et généraux.
c. Evolution caléidoscopique
Si nous tentons de faire une recherche du type «archéologique» pour confirmer la naissance et la provénance du théâtre populaire, nous pouvons remarquer que, le plus souvent, nous nous appercevons d’ une évolution en couches ou en étapes succéssives de manière caléidoscopiuque, remontant jusqu’ à la préhistoire de la culture humaine. Par le biais des coutumes carnavalesques, le théâtre populaire se déploie et se transforme par des formes archetypiques et simples, au début, aux autress plus complexes et synthétiques, qui englobent les antérieures.
- Action schématisée – actants stéréotypes
L’ action schématisée et les héros stéréotypes, le jeu codifié des comédiens et le thème simplifié, forment également des poins distincts du théâtre populaire, grâce aux quels s’ éffectue une relation immédiate entre la scène et la salle.
- Thématique concretisée, bien encadrée
La pièce du théâtre populaire exprime des idées et des notions générales, d’ intérêt commun pour le public qui la fréquent, catégories du contenu universel (amour, mort, peur, liberté, justice, e.t.c.) qui, sans disposer d’ une valeur cognitive limitée, se présentent d’ une façon simplifié, dénnotée, proche à la conscience des spectateurs qui assistent au spectacle, équivalent à leur besoins et leurs exigeances sociales, existantielles ou métaphysiques.
f. Horizon d’ attente du public homogène
Les spectateurs dans une représentation du théâtre populaire disposent des capacités perceptives communes ou semblables, décodant de la même manière les messages scéniques, selon leurs points de références communs, leurs possibilités intellectuelles, emotionelles et psychiques pareils. C’ est ainsi que non pas seulement la relation bilatérale entre la scène et la salle est assurée, mais aussi le fonctionnement curatif (de façon aristotelienne) et pédagogique du théâtre est réalisable.
Si, à la fin, nous ajoutons d’ autres éléments, secondaires selon notre propre point de vue, mais qui caractérisent pourtant le théâtre populaire, tels que l’ absence de l’ espace théâtral permanent, l’ absence de distance entre le jeu des comédiens sur scène et la présence des spectateurs dans la salle e.t.c., il devient bien clair le cadre total dans le quel se place, à son tour, la Commedia dell’ Arte, comme catégorie théâtrale de provenance populaire.
Or, l’ absence complète du texte dramatique et l’ existance simple d’ un canevas de jeu des commédiens, qui peuvent le modifier selon leur goût, et les réactions du public dans la représentation précise, l’ improvisation et la masque, forment les premiers points communs entre elle et le théâtre populaire. En suite, il faut souligner la formalisation des ses héros, la codification stricte de leurs actions scéniques basée aux codes de jeu connus auparavant, le schématisation de l’ action, l’ immédiatété de la communication entre le comédien sur scène et le spectateur dans la salle, qui consistent les éléments le plus représentatifs de la Commedia dell’ Arte, grâce aux quels elle est vite devenue le spectacle bien aimé aux masses populaires et elle a réussi à influencer décisivement la comédie moderne (Molière – Goldoni).
Après ces remarques théoriques et historiques, concernant la présence de la Commedia dell’ Arte et son aventure dans l’ Histoire du Théâtre Occindental, nous envisageons à soutenir une thèse personnelle, selon laquelle, par ses capacités communicatives ses potentialités expressives, et son jeu codifié, elle devient le système de représentation idéal pour un genre de théâtre nouveau: le théâtre adressé aux jeunes publics.
Parlant de théâtre « pour l’ enfance et la jeunesse», le «théâtre jeunes spectateurs» ou encore le «théâtre pour l’ enfant», nous nous référons à cette catégorie spécifique du théâtre, qui est précisée exclusivement par son destinataire final, le spectateur mineur dans la salle.
C’ est lui à qui s’ adresse le spectacle scénique, c’ est par son jugement que dépend le succès ou l’ echec de la représentation, c’ est à ses capacités intelleuctuelles et émotionelles que s’ adapte le jeu des comédiens. Etant donné que sa conscience peut être pérçue comme une «tabula rasa» à laquelle s’ inscrit facilement quelquonque message de l’ écrivain, et que son homogénéité perceptive favorise la transmission des idées et des valeurs pédagogiques, il devient clair que le genre du théâtre précis peut former le moyen idéal pour l’ éducation de la jeunesse.
Pour qu’ on y arrive, pourtant, il faut que le spectateur s’ identifie aux comédiens – héros de la pièce, qu’ il suive de près l’ action scénique des actants, qu’ il se touche par le spectacle, afin d’ activiser, dans la suite, tout son potentiel psychique et intellectuel et décodifier les signifiés de la représentation.
Or, le rôle du comédien devient primordial, puisque c’ est par lui que le spectateur peut suivre les énoncés scéniques et apprendre le message de la pièce, tandis que celui des autres collaborateurs du spectacle (metteur en scène, scénographe, musicien, e.t.c.) dispose d’ une importance considérable, mais moyenne que celle du comédien.
C’ est lui qui contribue essentiellement au développement de la relation bilatérale entre la scène et la salle, qui renforce l’ immédiatété et la représentativité de l’ action scénique.
C’ est lui qui, par l’ expressivité corporelle, la transformation des ses traits caractéristiques du visage, les changements de sa voix et la diversification de son mouvement scénique, arrive à déclarer ses sentiments et les situations psychiques qu’ il vit à chaque instant du spectacle, à exprimer immédiatement les impressions et les expériences qu’ il teste, tout en convainquant le public pour la vérité de ces faits.
Car, le spectateur dans ce genre du théâtre, comme dans le théâtre populaire d’ ailleurs, réçoit comme vraie celui qui est illusioniste. Par conséquent il arrive facilement à l’ identification personnelle aux actants sur scène, parce que il est le spectateur innocent du type «tabula rasa» et point celui de type «res cogitans» du théâtre pour adultes.
Donc, l’ enfant spectateur dans la salle s’ ému et craint, espère et devient content selon les sentiments éprouvés par le comédien – héros sur scène, manipulé ainsi facilement par lui, selon l’ intention et la volonté du metteur en scène et de l’ écrivain.
Pour qu’ il arrive, le comédien doit modifier son jeu, de sorte qu’ il devienne immédiatement perceptif par les spectateurs mineurs de la salle, qu’ il puisse les emparer dans l’ illusion théâtrale de l’ action scénique. C’ est ainsi que la formalisation complète de leur appartition, leur rôle représenté et leur jeu codifié, constituent des conditions préalables, chez les enfants spectateurs, pour qu’ ils puissent communiquer immédiatement avec les messages du spectacle.
Or, les codes expressifs, et le jeu des comédiens de la Commedia dell’ Arte, deviennent par excellent les moyens nécesaires pour une représentation d’ une pièce de théâtre adressé aux jeunes spectateurs. Car, comme on s’ apperçoit facilement d’ ailleurs, tous les éléments formels de cette genre de théâtre, coincident et s’ identifient presque à ceux de l’ autre: expressivité du corps, exageration du mouvement, emphase à la spectacularité de l’ action, grotesque signification du jeu des acteurs, dénnotation des ennoncés scéniques e.t.c. forment certains parmi le points communs de ces deux catégories du théâtre.
Si nous y ajoutons d’ autres, secondaires, tels que les effets audio-visuels, le décor scénique, les lumières, la musique, e.t.c. qui disposent autant d’ une valeur sémiotique importante, nous pouvons comprendre les raisions pour qui la comparaison entre la représentation du théâtre jeunes publics et celle de la Commedia dell’ Arte est non pas sulement legitime, mais aussi réussite.
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